Publié le 11 octobre 2021 dans Ostéopathie Partager sur Facebook. Partager sur LinkedIn. Partager sur Google+. Partager sur Twitter. Partager par courriel.
Oreiller dur. Oreiller mou. Mousse mémoire. Bambou. Gel. Graine de sarrasin. Mi-dur. Mi-mou. Ni mou ni dur. Mou à droite, dur à gauche. Ferme. Semi-ferme. Spring. Sans spring. Plume. Synthétique. Naturelle….. Très facile de se perdre dans cette science qu’on appelle l’oreiller-ologie et la matelas-ologie.
Pour bien la comprendre, vous avez besoin d’une seule chose, et nous la possédons tous jusqu’a certain degré. Je parle ici… du bon sens. Il faut donc, combiner une bonne dose de bon sens, à des principes biomécaniques. Et là. Vous y êtes, vous pourrez le rajouter sur votre CV: Oreillologue & matelatologue. Ça sonne bien quand même…
Vous pouvez même commencer votre propre compagnie d’oreiller et de matelas, vendre des produits beaucoup trop cher, et vous le permettre puisque vous réalisez qu’il faut simplement remplir la description avec des beaux et longs mots un peu “fancy”. Je me lance!

Voilà. Maintenant qu’on se comprend, parlons des vraies choses.
Les principes d’un bon oreiller
1. L’epaisseur
À mes yeux, le premier et plus important des principes d’un bon oreiller, et un principe qui s’applique dans plusieurs autres contextes, comme celui d’une bonne posture assise: la colonne vertébrale aime lorsqu’on respecte ses courbures. Tout simplement! Des lordoses qui reste en lordoses, et des cyphoses qui reste en cyphoses, tout le monde est content. Du disque intervertébral, à la dure-mère, aux ligaments interépineux. Il y a joie et calme au sein du rachis.
Pour optimiser un maintien des courbures, il faut se fier au menton. Lorsque couché, il faut essayer de maintenir la ligne de menton perpendiculaire au matelas. Si l’angle est trop ouvert, il manque d’oreiller et la lordose se retrouve en hyperlordose, menant vers une extension de tête. Si l’angle est trop fermé, la tête se retrouve en flexion, et il faut rajouter une épaisseur. Voilà la règle pour des dormeurs de dos.

Si ledit dormeur de dos finis par se retrouver sur le côté… alors la, il faut espérer qu’il possède un oreiller en réserve, puisqu’il y de forte change que la hauteur optimale d’oreiller sur le dos soit trop basse une fois sur le côté. Dans cette position latérale, c’est toute déviation latérale qu’il faut éviter. Le coter de la tête doit se retrouver parallèle au matelas.

Cela étant dit, voici le principe. Il reste et restera principe puisque bien que cette manière de penser risque d’être valide pour 90% des gens, il y aura toujours une proportion de la population pour qui cela ne s’appliquera pas. Il y a plusieurs variables telles que des situations de rectitudes cervicales, d’arthrose ou de sténose, par exemple, qui feront en sorte que possiblement, le confort viendra dans des positions dites “inadequates”.
L’essai et erreur reste un allier scientifique nécessaire. Surtout dans le monde de l’oreiller et du matelas.
2. Le matériel de l’oreiller
Ce choix, c’est comme votre choix de bobette: c’est très personnel. Il faut simplement se poser la question suivante:
Est-ce que le matériel dans l’oreiller me permet de maintenir et mettre en application le principe numéro un? Le type de matériel peut faire en sorte que l’oreiller respecte les courbures du cou, mais que sur du temps prolonger, l’oreiller s’affaisse et 1h-2h-3h après le coucher, le principe discuté plus haut n’est plus respecté. Donc… attention!
Principe d’un bon matelas
Ici, l’enjeu est grand, puisqu’un “bon” matelas ce n’est pas donné. La bonne nouvelle, c’est que les vendeurs de matelas offre bien souvent un 3 mois où il est possible de retourner le matelas. Je vous le conseille, puisque bien que confortable en salle de vente, la réalité peut être très différente une fois a la maison.
Alors.. Ferme ou mou? Pour répondre à cela, je me base toujours sur notre évolution anthropologique. En effet fut un temps où nous dormions au sol. Le sol est ferme. Donc, je préconiserai toujours des matelas qui tendent vers le ferme. C’est d’ailleurs ce type de matelas qui permet d’optimiser le maintien des courbures du rachis, surtout la lordose lombaire.
Cela étant dit, une revue de littérature se penchant sur le sujet vient à la conclusion, qu’il n’y a pas vraiment de conclusion à tirer entre les douleurs rachidiennes et du choix de la fermeté du matelas. Preuve que la science du matelas est une science… obscure. Selon cet article, pour les individus souffrant de douleur lombaire chronique, il y aurait potentiellement un léger avantage en termes de confort et de diminution de douleur s’ils optent pour un matelas “moyennement ferme” et non “ferme”.
Conclusion
– Votre oreiller et votre matelas vous permettent de maintenir vos courbures vertébrales?
– Vous êtes confortable?
– Vous vous exclamez (ohhh, ahhhh, ouiiiiii) lorsque vous sautez au lit?
– Vos nuits sont récupératrices?
Si vous répondez oui à ces questions, votre choix est bon.
Conseils
– Évitez les oreillers dits “miraculeux” et beaucoup trop chers.
– Consultez votre conjoint et conjointe dans votre choix de matelas, c’est judicieux.
– Soyez en paix avec la période “d’essai et erreur”
– Trouvez plaisir à dormir, c’est tellement important!
Antoine Del Bello
Ostéopathe, Kinésiologue
Fervent adepte du sommeil et de son importance
Shawinigan, Québec